L’ORIGINE HISTORIQUE DE LA FAMILLE GUENSER

 

                     (Voir arbre généalogique simplifié)

 

Les premières racines à Anvers :

  Les 3 Pays-Bas de 1648-1715

   Antérieurement à 1620 on retrouve l’origine de notre famille « Guenser » à Berchen-les-Anvers. La géographie place cette localité dans le périmètre de la ville d’Anvers.

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  A l’époque, cette région était intégrée dans les anciens Pays-Bas (Belgique, Nord-Pas-de-Calais, Pays-Bas) et était rattachée au royaume d’Espagne. La République des Provinces Unies (les Pays-Bas d’aujourd’hui) obtint du Roi d’Espagne Philippe IV, arrière-petit-fils de Charles le Quint, son indépendance en 1648 et était de religion protestante et de langue flamande. Celle-ci comptait une population de 2 millions d’habitants et constituait une fédération de sept provinces autonomes qui s’administraient à leur guise. Au 16ième siècle, sous Charles le Quint, Anvers devint un des centres économiques les plus importants d’Europe. Vers 1560, cette ville comptait entre 85000 et 100 000 habitants. De 1560 à 1713, celle-ci fut toujours intégrée aux territoires des Pays-Bas espagnols où la dominante religieuse était le catholicisme. Ceux-ci comprenaient le Luxembourg dont le territoire descendait jusqu’à Thionville.

 

  Durant la période de 1570 à 1648, Anvers fut au centre de profonds troubles que vécurent les Pays-Bas espagnols entre des conflits religieux catholiques et protestants et des conflits politiques des puissances dominantes de l’époque : les possessions des Habsbourg (Espagne, Pays-Bas, Autriche, Italie du Sud, le Saint Empire Germanique, les colonies d’Amérique du Sud), le royaume de France, le Royaume d’Angleterre et la République des Provinces Unies. A noter « la furie d’Anvers » en 1576 : la garnison espagnole, privée de solde, pille, viole, incendie et tue plus de 7000 personnes, et réduit la ville d’un tiers de sa population. Ce fut l’une des plus grandes atrocités du 16ème siècle.   Des grands artistes, scientifiques, philosophes y vécurent. Rubens (1577-1640) et Rembrandt (1606-1669) sont les deux peintres qui font référence. Huygens (1625-1695) découvre les anneaux de Saturne, la théorie ondulatoire de la lumière et la théorie des probabilités. Descartes vit à Amsterdam de 1629-1637 et y publie le « discours de la méthode » en 1637. Jansen définit en 1640 les fondements du Jansénisme.

 

  Ceci est un aperçu historique dans lequel notre famille et nos ancêtres vivaient. Le premier ancêtre identifié s’appelait Adrianus Van GANSEN, il était « un riche gentilhomme », de petite noblesse, seigneur de Berghem, né probablement en 1625. Il était marié à Maria COESAERT par devant témoins le 7 février 1649.

  Nous n’avons que peu d’éléments sur eux, sauf qu’ils eurent de nombreux enfants et qu’ils perdirent presque tous leurs biens (on ne sait rien de ce revers de fortune). On peut supposer qu’Adrianus naquit vers 1625 à Berchen-les-Anvers et que son père a vécu la fin des années 1500 dans la période trouble issue de « la furie d’Anvers ». Son épouse décéda le 13 juin 1664. Il est fort probable qu’Adrianus parlait le Flamand qui était à l’époque la langue dominante de la région d’Anvers et était de confession catholique. Un de ses enfants, né en 1649, portant le même prénom que son père (Adrianus) quitta Anvers et alla apprendre le métier de tisserand dans le Brabant, car ses parents ne pouvaient plus le nourrir.

 

Première migration à Schwerdorff :

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  Après la période d’Anvers, au gré de son compagnonnage, Adrianus s’est enraciné vers 1680 dans un petit village du duché de Lorraine qui était à l’époque un état indépendant non encore intégré au royaume de France. Schwerdorff se situe encore aujourd’hui prés de la frontière allemande.

  Adrianus ne savait probablement ni lire, ni écrire car, lors d’un acte de vente de 1702 passé devant le notaire de Bouzonville, il signe d’une croix en qualité de témoin.

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  La tradition révèle qu’il introduisit le métier de tisserand dans la région. Il s’y maria avec Catharina Klein et ils eurent huit enfants dont Johann Van GANSEN né le 20 Mars 1689.

  Ce dernier se maria avec Anna Plon (ou Anna Bloquen) native du village allemand de Perl, le 17 janvier 1717. Il mourut le 26 mars 1742 à l’âge de 53 ans. Ils eurent quatre filles et deux fils Nicolas Genser (1717-1803), cultivateur, et Johann Genser (1732-1820), tisserand. Ce dernier Johann se maria successivement avec Marguerite Heiss et Anne Marie Hild et eut deux fils : Adam Genser (1771-1840) et Peter Genser (1780-1870).

 

 

Arrivée à Puttelange :

   

  Adam Genser quitta Schwerdorff entre 1795 et 1800 pour Puttelange-les-Rodemack, devenu depuis Puttelange-les-Thionville. Puttelange est un petit village lorrain situé près de Mondorff à la frontière luxembourgeoise. Suite aux guerres conduites par Louis XIV, ce territoire est devenu français en 1643 et confirmé par les traités de 1678. En 1738, la seigneurie de Puttelange fut vendue au baron de Haën de Schwerdorff. Ce qui explique sans doute le lien entre Schwerdorff et Puttelange. Un acte du notaire de Bouzonville de 1738 précise que : « Adrianus aurait servi, en qualité de domestique, le baron de Haën ». Adam était déclaré comme laboureur. Travaillait-il toujours pour la famille du baron ? Nous pouvons cependant le supposer. Il épousa Jeanne Brédémus (1780-1849) en 1801 et ils eurent 7 enfants. Dans l’acte de mariage, Jeanne l’épouse " a fait sa marque, n’ayant l’usage de signer". Il devint maire de Puttelange qui comptait à l’époque 160 maisons pendant la restauration.

  André, son fils ainé (1811-1907) naquit à Puttelange. Il effectua son service militaire en 1837 en qualité de sergent. Il reprit la ferme de son père qu’il agrandit et passa du statut de laboureur à celui de cultivateur Dans certains écrits de famille, André se souvient de son grand-père Jean Genser né en 1732 et qu’il connut dans sa tendre enfance. Le frère d’André, Michel (1813-1888), immigra avec son épouse et ses enfants aux Etats Unis en 1855 dans l’état du Minnesota à Chaska. Nicolas, le troisième garçon (1813-1874), s’installa dans le village voisin à Rodemack comme cabaretier et épicier. Quant à Charles, le quatrième garçon (1820-1902), il s’est installé à Puttelange où il se maria avec Anne Muller. Ils s’installèrent ensuite en 1871 comme cultivateur dans le village des Baroches en Meurthe et Moselle.

C’est à cette génération qu’apparut le « u » dans Guenser.

 

Rodemack/Metz :

 

En 1865, André Guenser (1843-1935) fils de Nicolas habitant à Rodemack, s’installa à Metz et se maria avec Amalie Croiset. Ils tenaient une grande quincaillerie au centre de la ville et André se lança dans la fabrique de cloches. Ainsi en 1890 il a refondu la grande cloche Catherine de la Cathédrale de Metz. Il s’impliqua dans la gestion municipale de Metz. En 1918, en qualité de doyen d’âge du conseil municipal et ancien combattant de 1870, il fit le discours d’accueil du maréchal Pétain lors de l’entrée victorieuse de ce dernier pour libérer la ville de 48 ans d’annexion. Le gouvernement français le nomma Chevalier de la Légion d’Honneur. Il mourut à Sainte Ruffine, une commune située en banlieue de Metz où il s’était installé avec sa famille.

 

Immigration francaise à Manonville : (voir carte de France)

 

  Suite à la défaite de 1870 et à l’annexion de l’Alsace et la Lorraine Nord, André Guenser, fils d’Adam, et sa famille, ont immigré à Manonville en Meurthe-et-Moselle en 1872 par patriotisme, afin de conserver la nationalité française. Ils ne voulaient pas que leurs fils en âge de faire leur service militaire soient incorporés dans l’armée prussienne qu’ils avaient combattue durant la guerre de 1870. Etablis, ils firent souche et leurs descendants habitent toujours ce charmant village de Lorraine et la banlieue de Nancy. Plusieurs petits-fils d’André (Lucien, Gabriel et Omer, tué en 1917) intégrés à l’armée française combattirent l’assaillant allemand pendant la guerre de 1914-1918.

 

 

 

 

Immigration pour les Etats-Unis :

 

  Aux Etats-Unis, la famille s’établit d’abord à Chaska dans le Minnesota, puis se dispersa vers Minneapolis dans ce même Etat, puis vers le Dakota du Nord, et plus tard vers l’Etat de Washington en banlieue de Seattle. En 1917, un soldat américain, Edouard Guenser, ne parlant pas le français vint en permission chez son cousin Louis Guenser à Manonville. Des correspondances s’échangèrent ensuite, mais les difficultés de traduction eurent raison de ces retrouvailles. En 1957, un certain Henry Guenser habitant Torrance en Californie, a légué un terrain de 1,5 ha à la Ville pour y implanter un parc public de loisirs qui se nomme GUENSER PARK.

 

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